Le 5 octobre se tenait le traditionnel petit-déjeuner vegan organisé par le Cercle des Végétudiant.e.s de l’ULiège. Si on peut lier manger et travail, au P’Tit Torê on ne se prive pas ! Rencontre avec Stéphanie, présidente et Line membre du Cercle.
Pourquoi la création d’un tel cercle ? Qui sont vos membres ?
S : On a décidé de créer le Cercle parce qu’il en manquait un ! Le végéta*isme est un mode de vie qui séduit la demande augmente, c’est pourquoi on a eu l’idée de se lancer l’an passé. D’autant plus qu’il y a beaucoup de personnes véganes et végétariennes dans la communauté étudiante. Parmi nos membres, on retrouve tous les types de régimes alimentaires, d’omnivores à vegans. Faire la démarche de venir c’est se permettre de découvrir le monde de possibilités qu’offre le végéta*isme.
Quelles actions menez-vous ? Êtes–vous particulièrement fières de l’une d’entre elles ?
L : On organise différentes rencontres au cours de l’année. Ici, le petit-déjeuner vegan démontre qu’on peut manger de très bonnes viennoiseries sans même se rendre compte qu’elles ne contiennent aucun produit d’origine animale. Le prochain événement sera un goûter de Noël pour prouver que même pendant les fêtes, c’est faisable. On prévoit également des conférences, notamment une fin février sur A quoi pensent les animaux ? de Christian Vignol. On organise aussi un souper aux alentours d’avril. On voudrait mettre en place des soirées rencontres pour discuter de thèmes particuliers. Le 7 février, Aymeric Caron, auteur d’Antispéciste, sera à Liège pour une conférence et on aimerait se proposer pour lui faire découvrir les endroits vegan friendly de la ville.
Notre plus gros succès reste le ciné-débat du 15 novembre dernier, avec l’association Végétik, nous avons projeté le film Cowspiracy, qui traite de l’impact de l’agriculture animale sur l’environnement. Pour une première, on ne s’attendait pas à une telle réussite : une centaine de personnes et de belles réflexions.
Concrètement, quels impacts vous avez sur la vie universitaire ? Peut-on espérer un repas vegan dans les cafétérias ?
S : On en parle depuis le début cercle et c’est bien notre objectif. Cette année, ils ont développé une carte « santé » en pensant que c’est suffisant, c’est un premier pas mais il faut aller plus loin. On sent qu’il y a une méconnaissance du personnel alors que la demande augmente. C’est pourquoi, en tant que Présidente, mon but était d’être élue à la Fédé pour intégrer la commission cafet, ce à quoi je suis parvenue ! J’ai donc les deux casquettes et je compte bien en profiter pour travailler sur le sujet. Les discussions sont entamées avec l’Asbl des restaurants universitaires et on a déjà proposé des recettes. Notre but serait d’arriver sur la proposition d’un sandwich ou plat vegan par campus.
Un conseil pour les personnes qui voudraient engager une transition ?
L : En parler, se renseigner, regarder YouTube. Un concept qui fonctionne plutôt bien c’est le « challenge 22 » ou « Défi végane 21 jours ». Le principe ? Manger vegan pendant ce laps de temps en réalisant chaque jour un défi : tester le tofu (encore un cliché !), manger à l’extérieur, etc. 21 jours c’est le temps qu’il faut au cerveau pour oublier ses réflexes. Au 22ème jour, on peut être devenu vegan car on s’est créé de nouvelles habitudes. Tout se passe sur Facebook, il suffit de rejoindre le groupe constitué d’une communauté très bienveillante avec des mentors, là pour guider sans mettre la pression.
Et donc vous ne mangez que des cailloux et des graines ?
L : Oui évidemment ! Mais justement, la meilleure manière de répondre, c’est d’inviter les gens à se renseigner, à ne pas rester sur ces préjugés et de goûter pour constater tout ce qu’il y a comme propositions. On peut tout veganiser très facilement, une fois qu’on s’y intéresse ce n’est ni frustrant, ni contraignant !
Propos recueillis par Kiran Sinimalé
Retrouvez toutes les infos du Cercle sur leur page Facebook : @VegULiège.
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