Les examens sont terminés et tu remets tout en question ? Si tel est le cas, tu peux te tourner vers le service orientation de l’ULiège (SOU), un service tenu par des psychologues. Nous avons interviewé pour toi deux étudiantes ayant eu recours à ce service, en espérant éclairer ta lanterne.

Stéphanie

Le service n’a pas été tout à fait concluant pour moi, mais il m’a aidée à réaliser que je n’étais pas à ma place dans mes études. Ce que j’ai trouvé étonnant c’est que le test était très basique. Finalement, je n’ai pas continué l’expérience parce que j’avais l’impression que la psychologue n’avait pas compris mes envies, etc. Cependant, le fait qu’elle soit à côté de la plaque m’a permis de me remettre en question aussi, puisque j’ai compris que c’était parce que moi aussi, j’étais dans le flou. Personnellement, je ne recommanderais pas le programme pour le côté ‘utile’, puisque je n’étais pas d’accord avec le ‘diagnostic’. Cependant, c’est un des éléments qui m’ont permis de réaliser que j’avais besoin d’une remise en question. Après tout ça, je me suis beaucoup interrogée sur le long terme. Et je pense que c’est ce qui manque au SOU : on ne pose pas de questions sur nos valeurs ou les tâches qu’on aime effectuer. On peut aimer quelque chose mais pas en tant que futur métier. On m’a par exemple proposé un master en arts du spectacle parce que j’aimais le théâtre. Mais j’aime faire du théâtre, je n’aime pas forcément tout ce qui est théorique et tout ce qui tourne autour de ce monde-là.

 

Alexa

Pour ma part, j’ai trouvé ma voie au bout de deux rendez-vous. Au cours du premier rendez-vous, on te pose des questions sur ton parcours scolaire et personnel. Au deuxième rendez-vous, tu reçois un long questionnaire avec des questions très variées. Au terme de ces rendez-vous, on m’a proposé trois options, parmi lesquelles j’ai choisi le tourisme aux Rivageois. Ce sont des études auxquelles je n’avais jamais songé mais je suis maintenant en dernière année et ça m’a beaucoup plu. Après le premier rendez-vous, je me demandais ce qu’ils pourraient me dire que je ne savais pas déjà. Mais au bout du deuxième, j’étais convaincue ! Je recommanderais le SOU : ce n’est pas long et ça peut aider ! Ça donne aussi certaines réponses. Par exemple, on m’a expliqué pourquoi la psychologie ne m’avait pas plu selon les réponses que j’ai données. Après, je ne pense pas que ça soit une solution en soi et que tout le monde peut trouver comme ça. Il y a aussi le paramètre chance qui joue beaucoup puisque dans les trois choix qu’on m’a proposés j’aurais pu choisir un des deux autres et ne pas être satisfaite.

 

Les étudiantes interrogées ont utilisé le service en 2013 et 2016 et le service a encore évolué depuis. Il propose désormais aussi des entretiens motivationnels pour aider les étudiants ULiège qui éprouvent des difficultés à maintenir les efforts que nécessitent les études universitaires.

 

Un petit mot de la part du service si tu te sens perdu :

Il n’est pas rare d’éprouver quelques doutes sur son orientation en période de blocus ou d’examens, notamment en raison du stress qui se fait généralement plus fort en ces moments où il faut redoubler d’efforts personnels (et donc de motivation) et se plier à une évaluation (et donc à un risque d’échec). Doutes et préparation aux examens ne font toutefois pas bon ménage. Aussi si l’étudiant pense que le malaise n’est pas seulement dû au stress (qui nous donne à tous parfois l’envie de fuir ou d’abandonner face à la difficulté), il est important qu’il en parle avec un professionnel soit avant les examens (s’il en a encore le temps), soit après (mais alors en s’étant investi autant que possible dans sa session pour ne pas avoir de regrets). Le SOU est à sa disposition. Un appel au 04/366.23.31 (du lundi au vendredi, de 9h à 12h30) et l’interlocuteur au bout du fil l’aidera à voir si un entretien (permanence ou bilan) semble nécessaire et dans quelle mesure cela est urgent, peut ou doit attendre.

 

Propos recueillis par Gaëlle Hames