Si ces paroles ne vous disent rien, c’est que vous êtes sûrement passés à côté du succès planétaire Vogue de Madonna. Sorti en 1990, le tube met en avant la culture du voguing, cette danse urbaine née dans les années 70 dans des clubs LGBT new-yorkais.

La vogue est une parodie des poses que les mannequins pratiquaient notamment sur la couverture du magazine américain au même nom dans les années 60. Les mouvements sont hautement stylisés, rigides… Tout le corps bouge et s’arrête le temps d’une pose similaire aux photographies de mode.

Vogue de Madonna s’est vendu à 8,5 millions d’exemplaires. Ce trentième single de la chanteuse américaine est le troisième plus grand hit de sa carrière. Il permettra de mettre en avant cette discipline, ainsi que la « balls culture ». Dans ces compétitions de chorégraphies, les danseurs étaient regroupés dans des équipes appelées « houses ». Ces « houses » étaient dirigées par une « mother » (ou « father »). Leader du groupe, ielle était vue comme la mère de cette famille alternative, créant un « safe-space » pour celles et ceux qu’elle appelle ses « enfants ».

Lors de ces bals de plusieurs heures, les maisons entraient en compétition les unes avec les autres pour remporter des trophées et obtenir une reconnaissance. Les meilleurs pouvaient atteindre le grade de mère ou père « légendaire ». Trois critères sont jugés : la compétence en vogue, les costumes et l’attitude. Les participants s’habillent en fonction de la catégorie dans laquelle ils concourent.

Tom Léonet