Alors que la saison 3 de The Handmaid’s Tale (La servante écarlate en VF) s’est achevée en août sur la chaîne américaine Hulu. Une série qui en dit beaucoup sur notre société.
Adapté du roman éponyme de Margaret Atwood, la série nous fait découvrir une vision dystopique des Etats-Unis où une dictature religieuse patriarcale a pris le pouvoir. Dans le pays de Gilead, la fertilité a drastiquement diminué. Les dernières femmes fertiles sont utilisées comme moyen de procréation tandis que les autres sont divisées en deux groupes : les Marthas et les femmes de commandant. On y suit une femme devenue servante et qui recherche désespérément à fuire le pays avec sa fille qui lui a été retirée.
Une oeuvre dans l’ère du temps puisque la série de Bruce Miller se veut féministe et pro-LGBT, on y voit des femmes courageuses, avec leur faiblesses, lutter contre un système qui les écrase.
Une caricature de notre société
Après trois saisons à dénoncer les viols, les violences physiques et morales que subissent les servantes, il est difficile de rester de marbre face à leur conditions. Certes ces violences sont fictionnelles et la série use d’une caricature poussée à l’extrême mais la série nous rappelle que dans le monde des femmes connaissent des traitements similaires y compris en Belgique.
En plus de l’engagement féministe, la série a un puissant ancrage politique puisqu’elle dépeint une société où une idéologie extrémiste a pris le pouvoir et où la sécurité prime sur la liberté. Un subtil écho avec l’actualité internationale et la montée du nationalisme dans de nombreux pays et notamment occidentaux. The Handmaid’s Tale nous rappelle que la lutte contre le fascisme et l’extrémisme est une lutte quotidienne et que les sociétés ne sont pas dans l’évolution constante. Nos droits ne sont jamais acquis et nous nous devons d’y prêter attention.
Le succès inouïe de la série dévoile un engagement et un intérêt du public croissant pour la question de la condition féminine
Florian Schotter
Commentaries par Florian Schotter