À moins de 5km de la Belgique, Aachen (ou Aix-la-chapelle) est une ville allemande qui abrite une université dont la réputation n’est plus à faire. La RWTH (Université technique de Rhénanie-Westphalie à Aix-la-chapelle) a en effet obtenu le label « d’université d’excellence » pour les périodes 2007-2012 et 2012-2018. Le P’Tit Torê a franchi les murs de cette institution, non pas pour vérifier la qualité de son enseignement, mais pour découvrir les initiatives vertes et écologiques qui s’y développent.
Au départ de Liège, nous prenons un train direction Welkenraedt et puis changeons pour Aachen. En une heure à peine, nous voilà dans un autre pays. Dans la gare, tout est écrit en allemand, à l’exception d’une borne de la SNCB. Nous marchons en ville en direction de l’université. À peine arrivés, c’est parti pour un micro-trottoir.
Paroles d’étudiants
Nous rencontrons Maria. Elle vient en cours à vélo et presque tous ses amis aussi. Nous ne sommes pas étonnés vu le nombre de vélos en rue. Jasmin, elle, vient à l’école à pied, de même que Niklas. Il nous parle d’une initiative qui ressemble au car sharing mais pour lesvélos. Le concept s’appelle Velocity et semble avoir du succès. L’étudiant ajoute que Aachen n’est pas la ville la plus « Fahrradfreundlich* ». Pour lui, Munster est plus accueillante pour les usagers des deux roues.
Nous notons que les étudiants ne sont pas très informés sur les initiatives vertes qui se font à l’université. Tous parlent du tri des déchets, qui se fait aussi de manière stricte dans le pays. Ahmad, syrien et futur étudiant à la RWTH, nous confie en riant que les Allemands sont très à cheval sur ce système de tri, plus que n’importe où. Quant à Silas, futur ingénieur, il explique que « l’Uni » prend le sujet de l’écologie très au sérieux. Lui vient à l’école en bus, de même que Chen et Minh. Ce dernier vient parfois skateboard à l’université, un moyen de transport fun et écologique.
Les initiatives vertes au sein de l’université
Lors d’une pause-café, une serveuse nous explique qu’il est possible d’amener son propre contenant et que si on prend un gobelet jetable, il faut payer 0,10€ de plus. L’initiative est sympa, mais ce n’est pas tout. Olga nous explique que les pâtisseries qui restent après la fermeture ne sont pas jetées mais distribuées à l’organisation Foodsharing. Elle ajoute qu’on peut trouver des pailles réutilisables dans un autre café du campus.
Le bureau d’information de l’université nous apprend aussi que de nouveaux bâtiments moins énergivores sont construits sur le campus et que les membres du « Studierendenwerk » (bureau administratif pour les étudiants) possèdent une voiture électrique très écologique pour se déplacer sur le campus et dans la ville. Chacun semble donc faire des efforts à son échelle à la RWTH.
Nous quittons la ville, riches des témoignages de nos voisins allemands et avec des idées en tête pour notre université.
*Accueillante pour les vélos
Virginie Havelange
Commentaries par P'Tit Torê