Jeudi 13 décembre, des jeunes entrepreneurs et entrepreneuses de la HEPL ont présenté leur projet « YEP ». Issus de bachelier divers, ces jeunes avaient pour objectif de séduire le public présent dans l’amphithéâtre et de convaincre des hommes et des femmes du monde professionnel de leur idée. Retour sur quelques projets avec du potentiel.
18h53. Je rentre dans l’amphithéâtre déjà fort rempli. Je m’installe sur la gauche, au milieu pour avoir une vue d’ensemble. 19h05, voilà que la soirée commence. Les premiers groupes défilent après un discours d’introduction de la directrice et d’un coordinateur du projet « YEP ». Mais au fond, c’est quoi le YEP ?
Le YEP, ou Young Entreprise Project (traduisez par « projet de jeune entrepreneur / entrepreneuse »), est un concept imaginé par l’A.S.B.L. Les Jeunes Entreprises (LJE) simulant le processus de création et de conception d’un produit/service et d’une entreprise, pour les jeunes au-delà de 18 ans. Principalement orienté vers les études à dimension économique, il permet à beaucoup de se mettre plus en contact avec la « vraie » réalité économique, plutôt que celle décrite dans les syllabi. Précisons que, même si le projet a une dimension de simulation, il se veut surtout apporter un encadrement à celles et ceux qui ont vraiment l’intention de lancer leur entreprise. Plus qu’un jeu de rôle donc, il met en réseau les jeunes avec des professionnels, des entreprises et des ASBL leur permettant de concrétiser leur projet entreprenarial. Enfin, même si nombreuses sont les Haute-Écoles à y participer, ce projet est également ouvert à toutes celles et ceux qui souhaitent se faire accompagner dans le lancement de leur entreprise.
Ainsi, ce sont 20 groupes, composés d’étudiants et d’étudiantes de bachelier de la HEPL qui ont présenté leur projet à cet amphithéâtre rempli. Voici le top 6 de ceux qui ont retenu mon attention :
Le bal s’ouvre avec Safe Straw, projet YEP innovant basé sur la détection de drogue dans les boissons. Safe Straw, c’est une paille qui à son extrémité comporte un embout renouvelable changeant de couleur si une certaine substance (par exemple la drogue dite « cendrillon ») a été versée dans votre verre. Leur idée est de rendre les filtres réactifs à certaines drogues. Le projet s’attaque directement à la culture du viol, et promet, en cas de succès, d’éviter pas mal de situations dangereuses. Même si le projet n’est pas un remède miracle contre le viol en lui-même, il apporte déjà un moyen de défense supplémentaire non-négligeable.
En seconde position, Weyoo. Cette application de voyage veut vous proposer des destinations et des expériences insolites, jamais proposées dans les circuits traditionnels. Son concepteur explique sa démarche comme souhaitant proposer au grand public de nouvelles expériences, et surtout, la non-nécessité pour vous et moi de devoir concevoir notre voyage. En effet, selon son concepteur, il vous suffirait d’entrer le pays de votre destination et ensuite de définir 5 critères. Exemple: « mettons que je veuille aller à Cuba », commente le jeune homme, « je sélectionne Cuba et ensuite je définis dans mes critères une visite d’une fabrique de cigare et 4 autres. Ensuite, l’application me propose des billets, des endroits où rester, et des idées d’endroits à visiter. Je n’ai plus qu’à sélectionner », et le tour est joué !
En troisième position suit Fiorelatto, un projet YEP qui veut associer du chocolat noir et au lait avec des plantes. Aujourd’hui disponible en 5 goûts (bergamote, ylang-ylang, badiane, menthe-nana et cardamone, je recommande le ylang-ylang), celles qui ont lancé le projet se sont associées avec le chocolatier Charlemagne pour concevoir et produire ce chocolat. Astucieux, les mélanges sont très doux, et très appétissants. Pari osé réussi !
En quatrième position, Kano (qui signifie « impossible » en japonais), un espace de travail innovant et repensé. Tablette multi-usage permettant de déposer et son ordinateur portable et ses feuilles et ses ustensiles, ce projet YEP souhaite surtout mettre en avant l’ergonomie et le côté pratique. Avec Kano, ses conceptrices souhaitent repenser une manière de travailler qui soit plus portable et adaptative. Un projet qui mérite de s’y attarder car il pourrait potentiellement transformer n’importe quel endroit en lieu de travail, que se soit pour des étudiants ou pour des professionnels…
En cinquième position, Nómada, de l’espagnol « nomade » , est une autre application de voyage qui s’axe principalement sur une relation entre l’habitant et le voyageur. L’idée est que celui ou celle qui utilise l’application puisse rapidement avoir accès via une carte à tous les bons conseils et bonnes astuces des habitants/habitantes du pays, de la région ou de la ville. Non contentes de rassembler ces informations, les créatrices souhaitent également mettre en relation les habitants/habitantes avec les voyageurs/voyageuses, en proposant notamment de loger chez ceux/celles-ci, de partager des repas avec eux/elles,… Toujours en cours de réflexion ce projet comporte cependant pas mal de points positifs qui méritent d’être explorés !
Enfin, en sixième et dernière position de mon top 6, Clearview! Comme son nom l’indique (traduisez par « vision-claire »), le projet YEP souhaite permettre à tous ceux et toutes celles qui portent des lunettes (de vue ou de soleil) de pouvoir se déplacer par temps de pluie. Via un spray imperméabilisant, les étudiants/étudiantes souhaitent protéger les verres de l’eau en la faisant ruisseler (notamment par temps de pluie) afin de ne plus obstruer la vue de leur porteur/porteuse. Imaginatif, ce projet a le mérite de s’attaquer à une problématique tout de même présente chez nos concitoyens/concitoyennes à lunettes !
A toutes fin utiles, Kano, Weyoo, Nómada et Safe Straw cherchent des investisseurs et investisseuses. Si vous avez envie de rejoindre leur aventure, prenez contact directement avec la HEPL!
Thomas Ravanelli
(Crédits photographiques: Guillaume Ancion)
Commentaries par Thomas Ravanelli